Que veux-tu dire 'sober'?

Je préfacerai cet humble article en citant l'un de mes auteurs préférés, le Dr Brené Brown : « La vulnérabilité n'est pas gagner ou perdre ; c'est avoir le courage de se montrer et d'être vu alors que nous n'avons aucun contrôle sur le résultat. La vulnérabilité n'est pas la faiblesse; c'est notre plus grande mesure de courage. » Lorsque nous parlons de sobriété, nous ne pouvons pas éviter le sujet de la vulnérabilité. Il faut beaucoup de courage pour abandonner une habitude et en adopter une autre.

Je viens d'un ménage moyen à double revenu avec deux parents aimants. Mon enfance a été très typique, pas très différente de celle des autres. Quand j'ai grandi, l'alcool et les cigarettes étaient toujours là. J'avais une tante qui était alcoolique à qui personne ne parlait ni ne reconnaissait. À la fin de la nuit, elle devrait être ramenée à la maison. Comme la plupart d'entre nous, j'ai grandi avec de l'alcool distribué lors de rassemblements; personne n'en a fait grand cas. Je ne savais pas que j'allais goûter aux sensations fortes à l'adolescence. Je suis donc devenue une fêtarde, travaillant dur les week-ends et survivant aux conférences du collège et de l'université pendant la semaine. J'ai commencé à remettre en question mes habitudes de fête chroniques lorsque je me sentais déprimé et seul le reste de la semaine. J'ai finalement décidé que je devais le mettre au repos.

Après avoir eu des enfants, mes addictions sont revenues me rendre visite. C'est revenu très insidieusement. "Je mérite un verre de vin. Ce fut une dure journée avec les enfants. me disais-je en versant le reste de la bouteille. Alors tous les jours, j'allais volontiers acheter une bouteille de vin et je fumais quand mes enfants étaient au lit. À un moment donné, j'ai réalisé que le seul moment fort de la journée était d'ouvrir la bouteille. Le reste de la journée, je serais fatigué et grincheux. Non reposé et blasé.

J'ai eu un moment Ah-ah. Vous voyez, la dépendance se présente sous plusieurs formes. Ce n'est pas seulement s'asseoir à une table et boire 24 bières, comme on le voit dans les films. C'est aussi une maman déprimée mais à l'allure guillerette qui ne pense qu'à son vin toute la journée et ne veut passer du temps avec personne pour ne pas se détacher de son précieux rituel nocturne.

Quand quelqu'un me demande franchement : " êtes-vous un toxicomane ?", ma réponse est généralement : " non ". J'étais juste quelqu'un qui remettait en question sa relation avec l'alcool et les substances. Je voulais aussi essayer quelque chose de nouveau et voir ce que j'en ressentais. Cela fait maintenant quatre ans. J'ai bu du champagne le jour de mon anniversaire et j'ai passé une soirée à boire un verre avec mon ami. À chaque fois, cela m'a fait réaliser à quel point je me sentais incroyable sans cela. Imaginez ne plus avoir la gueule de bois ? Le voyage vers la sobriété n'a pas seulement été brillant, l'un de mes plus grands apprentissages en la matière est de faire face à la pression des autres. C'est là que la partie courage entre en jeu.
Alors je vous laisse avec ceci : imaginez comment vous vous sentiriez demain si aujourd'hui vous osiez faire la chose qui vous fait le plus peur.